mercredi 30 juin 2010

Un jour tout finit... ou commence ?


Les rosiers du Central Park ont finalement fleuri. C’était le printemps qui commençait. Deux semaines étaient passées depuis la rencontre entre Maurice et Véronique, qui ne l’avais pas revu et ne comptait pas le revoir non plus. Mais quand elle a ouvert le magazine ce matin-là, avant d’aller au travail, il paraissait qu’elle allait pleurer: l’article de M. Bradshaw — auquel elle a participé — avait été publié. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, le texte sur les femmes et le mariage était très intéressant et incisif.

« Moi, je n’ai jamais pensé qu’il serait capable d’écrire un texte si franc ! », s’est-elle dit. Elle a fini la lecture et est restée quelques minutes perdue dans la contemplation des pages.

Véronique s’est precipitée vers la sortie de l’immeuble ; elle était en retard pour le travail. Avant de partir, elle a vérifié son courrier : il y avait une lettre pour elle. Curieuse, elle a regardé un certain temps cette enveloppe blanche avant de l’ouvrir, à la fois surprise et amusée. Elle a sorti trois feuillets qu’elle a lu avec attention.

« J’espère que tu aimeras mon article... Je finis le travail vers 15 heures. On sort ensemble ce soir ? Si ta réponse est oui, viens au Café Carlyle, à 15h30. Je t’embrasse, Bradshaw. »

Et elle y est allée.

Les deux se sont promenés dans New York par des heures et des heures. Ils bavardaient, ils riaient, ils philosophaient sur la vie. Véronique voulait savoir comment un homme, connu par être un vrai coureur de jupons, pouvait travailler à une revue féminine... « Mais je ne fréquente pas plusieurs femmes en même temps », Maurice a protesté en rigolant. Elle commençait à aimer ce journaliste, grand et mince, la peau blanche, les cheveux bruns et bouclés; les grands yeux verts; une sorte de petit ange...

Fatigués par la promenade, ils se sont assis sur un banc confortable au bord du fleuve Hudson. La nuit tombait. Un vent doux commençait à souffler. Ils ne disaient rien ; le silence parlait bien plus. Le vent passait sur eux, à travers eux, comme s’il n’y avait personne autour. Le regard de Véronique suivait le trajet des bateaux, qui semblaient glisser comme par magie sur la rivière. On était en avril, New York était en fête...

Soudain, ses mains, incontrôlables, se sont touchées. Le cœur de Maurice battait de plus en plus vite. Il devait faire quelque chose... « Le moment est venu d’agir » a-t-il pensé. Avant qu’il puisse s’exprimer, Véronique s’est tournée vers lui avec le sourire le plus beau qu’il n’avait encore jamais vu. Il a senti le désir de l’embrasser en ce même instant. Alors elle l’a regardé profondément dans ses yeux et, doucement, a dit :

«Quelle fille n’a pas succombé aux tes beaux yeux ou à ton joli sourire ? »

Maurice n’a pas hésité : ses lèvres sont parties à la recherche des siennes. Ses langues se mélangeaient, s’enroulaient, se donnaient. Maurice défrichait les territoires inexploités de cet amour naissant, qui a jailli de son intérieur juste à ce moment-là.

***

La fille qui avait des points de vue extrêmement cyniques sur les relations amoureuses et sur les hommes... Le garçon le plus attirant du quartier... Après leur rencontre, Véronique et Maurice n’étaient plus les mêmes. Il semblait qu’ils avaient trouvé une nouvelle raison pour leurs vies.

Would have it been love at first sight ?

1 commentaire:

  1. Bravo Roberto!!!!


    Regarde la correction et bonnes vacances,

    Luciana


    Les rosiers du Central Park ont finalement fleuri. C’était le printemps qui commençait. Deux semaines étaient passé depuis la rencontre entre Maurice et Véronique, qui ne l’avais pas revu et ne comptait pas le revoir non plus. Mais quand elle a ouvert le magazine ce matin-là, avant d’aller au travail, il paraissait qu’elle allait pleurer: l’article de M. Bradshaw — auquel elle a participé — avait été publié. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, le texte sur les femmes et le mariage était très intéressant et incisif.

    « Moi, je n’ai jamais pensé qu’il serait capable d’écrire un texte si franc ! », s’est elle dit. Elle a fini la lecture et est restée quelques minutes perdue dans la contemplation des pages.

    Véronique s’est precipitée vers la sortie de l’immeuble ; elle était en retard pour le travail. Avant de partir, elle a vérifié son courrier : il y avait une lettre pour elle. Curieuse, elle a regardé un certain temps cette enveloppe blanche avant de l’ouvrir, à la fois surprise et amusée. Elle a sorti trois feuillets qu’elle a lu avec attention.

    « J’espère que tu aimeras mon article... Je finis le travail vers 15 heures. On sort ensemble ce soir ? Si ta réponse est oui, viens au Café Carlyle, à 15h30. Je t’embrasse, Bradshaw. »

    Et elle y est allée.

    Les deux se sont promenés dans New York par des heures et des heures. Ils bavardaient, ils riaient, ils philosophaient sur la vie. Véronique voulait savoir comment un homme, connu par être un vrai coureur de jupons, pouvait travailler à une revue féminine... « Mais je ne fréquente pas plusieurs femmes en même temps », Maurice a protesté en rigolant. Elle commençait à aimer ce journaliste, grand et mince, la peau blanche, le cheveu brun et bouclé; les grands yeux verts; une sorte de petit ange...

    Fatigués par la promenade, ils se sont assis sur un banc confortable au bord du fleuve Hudson. La nuit tombait. Un vent doux commençait à souffler. Ils ne disaient rien ; le silence parlait bien plus. Le vent passait sur eux, à travers eux, comme s’il n’y avait personne autour. Le regard de Véronique suivait le trajet des bateaux, qui semblaient glisser comme par magie sur la rivière. On était en avril, New York était en fête...

    Soudain, ses mains, incontrôlables, se sont touchées. Le cœur de Maurice battait de plus en plus vite. Il devait faire quelque chose... « Le moment est venu d’agir » a-t-il pensé. Avant qu’il puisse s’exprimer, Véronique s’est tournée vers lui avec le sourire le plus beau qu’il n’avait encore jamais vu. Il a senti le désir de l’embrasser en ce même instant. Alors elle l’a regardé profondément dans ses yeux et, doucement, a dit :

    «Quelle fille n’a pas succombé aux tes beaux yeux ou au ton joli sourire ? »

    Maurice n’a pas hésité : ses lèvres sont parties à la recherche des siennes. Ses langues se mélangeaient, s’enroulaient, se donnaient. Maurice défrichait les territoires inexploités de cet amour naissant, qui a jailli de son intérieur juste à ce moment-là.

    ***

    La fille qui avait des points de vue extrêmement cyniques sur les relations amoureuses et sur les hommes... Le garçon le plus attirant du quartier... Après leur rencontré, Véronique et Maurice n’étaient plus les mêmes. Il semblait qu’ils avaient trouvé une nouvelle raison pour leurs vies.

    Would have it been love at first sight ?
    Publié par Roberto Bemfica à l'adresse 16:20

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